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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 06:57
 
 
Philippe Salus: Les dieux enfuis de Gérard H. Garcia.

Comme d'autres psalmodient le nom d'un dieu dans leurs prières, Gérard H. Garcia répète des signes sur sa toile.

A travers chacune de ses œuvres, il invoque ainsi la lumière infinie de la Méditerranée. Cette lumière qui fait le monde plus intelligible et plus cruel, un peu plus proche des dieux. Car 1'ombre n'existe pas chez cet artiste.

Chacun de ses motifs rétracte un kaléidoscope de symboles ou d'arabesques, comme autant d'invitations au voyage, à ce passage au Sud, vers ce monde épars qui éclaire pourtant notre quête d'harmonie.

Dans ce creuset de mythes qu'est la Méditerranée, l'artiste puise alors des formes, souvent courbes, ovoïdes ou vulvaires.

Au centre de sa création, la femme, stylisée ou carrément dévoilée, est la cible d'un rêve. Avec la référence aux femmes de ces rivages brûlants, Gérard H. Garcia apaise la fracture d’un monde où le Sud et le Nord semblent définitivement irréconciliables.

Pourtant l'unité retrouvée s'extraie à l’horizon de ses vastes toiles.

A l'instar des mandalas indiens chacune d’elle ouvre notre regard vers une ascension vers un univers où l’azulejo côtoie la frise africaine, où les ornements byzantins frôlent les mosaïques crétoises.

Entre les rites et les prières, les dévotions et les chants de tant de couleurs, l'art de cet agnostique est de nous dire, en creux de son œuvre, que les dieux enfuis de Méditerranée revivent en notre orient intérieur.

Philippe Salus

Internet: l'exposition à Crailsheim
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